Startseite cine.lemmata.ch


Dossier DIGITALISIERUNG

Thema: Archivierung / Archivage

2004:


[...] Ni la Section Cinéma de l'Office fédéral de la Culture, ni l'association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse Memoriav, ni la Cinémathèque suisse n'ont jusqu'à aujourd'hui fixé les conditions-cadre régissant la sauvegarde du patrimoine cinématographique national. Bien qu'engagées à divers titres dans l'action de sauvegarde de l'audiovisuel, ces institutions n'ont pas encore défini clairement l'ensemble minimal de critères à respecter et d'éléments à établir. [...]


Reto Kromer, Prolégomènes à la survie du cinéma: Conservation, restauration et nouvelle utilisation de films, http://www.reto.ch/pub/RHV2007.html 
Deutsch: Reto Kromer, Filmrestaurierung in der Schweiz: Ein steiniger Weg.
Gekürzt in: Jahrbuch Cinema 49, Marburg 2004, cf. http://www.reto.ch/pub/Cinema49.html 


2006:

Rapport Goudineau (CNC): ADIEU A LA PELLICULE ? Les enjeux de la projection numérique
Texte Août 2006 (110pp, PDF)

Teilweise deutsche Übersetzung von André Amsler (FTB/ASITIS, RTF)


2007:

Hors-Champ N° 10/Eté 2007, p.22ss  | www.hors-champ.ch 

NB: Das Interview wurde am 1.2.2013 aus Anlaß des Todes von Stefan Kudelski (27.2.1929-26.1.2013) in Le Temps erneut abgedruckt.

Stefan Kudelski: Le parcours d'un inventeur de génie

Préservation de l'image: l'éphémère support numérique 

[...] Il fallait préserver cette bonne qualité d'enregistrement du son, entre autres pour les enregistrements musicaux. Après, il y aurait eu un travail très intéressant à poursuivre mais que je n'ai pas fait, c'était au moment où le magnétophone est devenu un objet traditionnel, si l'on peut dire : je me suis alors beaucoup préoccupé de la préservation du son et de l'image, surtout de l'image et pour une longue durée. Mais une fois de plus, je n'ai pas trouvé de sponsors. Je parle du numérique mais sur un support en céramique, car il n'existe pas aujourd'hui un support qui puisse garantir un bon vieillissement. Le disque optique est assez mauvais, la bande magnétique tient encore raisonnablement bien, mais pour l'image, c'est insuffisant. La pellicule est très délicate. J'ai passé beaucoup de temps à étudier le support céramique après m'être retiré de l'entreprise dans les années 90.

En résumé, je dirais ceci : pour enregistrer, il faut dépenser un cycle d'énergie, plus cette énergie est grande, plus l'enregistrement a de chance de durer. Si vous avez un disque optique enregistré très près du milliwatt, il est très fragile, il peut s'effacer très facilement. Tandis que la matière qui résiste le mieux au temps, ce sont des oxydes métalliques qu'on appelle la céramique, l'illinium par exemple. Un jour, on travaillera sur un système de plaques de céramique, avec une couche sombre qu'on creuse au laser et qui devrait pouvoir conserver les images en tout cas mille ans. Je n'ai pas vraiment trouvé d'intéressés.* Les gens chargés de la culture étaient surtout intéressés par les effets d'annonce plutôt que la conservation des vieux films. Pour moi la préservation c'est indispensable, l'expérience avec les vieux films est lamentable parce qu'ils ont été tellement recopiés, tellement pillés depuis la version originale. Tout ce qu'on voit dans ces films a déjà été vu sur des copies d'autres films !

Aujourd'hui, il n'existe pas un support informatique fait pour la durée, c'est un problème un peu philosophique. Actuellement, ce sont les Japonais qui dominent ce secteur. Mais la philosophie japonaise n'est pas de sauvegarder de vieux documents. Ils sont pour reconstruire des temples identiques aux précédents, mais ils n'ont pas la préoccupation que nous avons de la préservation de l'objet ancien.

Ce qui m'a donné le coup de semonce, c'est les gens de EMI, qui conservaient des masters sur support umatique [U-matic?]. Un jour, ils se sont aperçus qu'ils ne pouvaient plus les lire. C'est à partir de là qu'on a développé le Nagra D expressément pour conserver des enregistrements assez longtemps. C'est très simple. Pour faire des enregistrements de très haute densité, c'est-à-dire avec beaucoup de bits par millimètre, comme la bande vidéo actuelle ou la data, il faut utiliser des bandes très fortement dopées. Ces enregistrements vieillissent mal chimiquement. Ceux qui se conservent encore mieux sont les rubans à oxyde de fer, simplement parce que le niveau d'énergie est au minimum. Nous avons des rubans qui ont 100 ans, ce sont les plus anciens. Le disque optique se détériore parce que le pressing d'enregistrement est à faible énergie. La gravure qui préserve le mieux, ce sont des gravures au laser sur les produits minéraux et non organiques. Les produits organiques sont instables.

La céramique est un matériau perdurable. Nous avons de la céramique datant du Xe siècle avant notre ère qui est restée en relativement bon état. Même les plaques de la Mésopotamie, ces tablettes de textes cunéiformes qui datent du IVe siècle avant J. C. sont arrivées à traverser le temps. Les tablettes, une fois gravées, étaient cuites au four et l'argile devenue céramique a été conservée pendant des millénaires dans la terre des sites archéologiques du Proche-Orient. C'est un trésor inestimable : des archives administratives et des bibliothèques entières nous ont transmis un tableau vivant et détaillé des événements historiques et politiques, de l'organisation sociale et économique, de la mythologie et de la religion des peuples de Mésopotamie. [...]

* Er hatte das Thema – natürlich folgenlos – dem Filmchef Wehrlin vorgetragen. (Anm. MK)


heute?

Öffentliches Fachgespräch des Ausschusses Kultur und Medien des Deutsche Bundestags, 9. November 2011

Stellungnahmen etc. als PDF (Index)